Municipales, une question de timing


2 novembre 2025 - 18h10 Un an avant le scrutin provincial, la population est invitée à élire ceux qui les représenteront dans leur conseil municipal respectif. Tous les quatre ans, le premier dimanche de novembre, les électeurs choisissent leur maire ou mairesse ainsi que leurs conseillers municipaux.

Ces élus seront responsables de l’administration des deniers publics versés par les contribuables de la municipalité. Les membres du conseil municipal doivent aussi veiller au développement local en fonction des particularités de la municipalité.

En 2023, les municipalités ont perçu des revenus frôlant les 30 milliards de dollars (156 G$ pour le Québec). Les élections générales municipales se tiennent simultanément dans environ 1100 municipalités au Québec.

Au ministère des Affaires municipales, on estime que 8 000 postes d’élues et élus municipaux doivent être pourvus dans la province. La période de mise en candidature s’est terminée le 3 octobre dernier. On remarque aussi que plusieurs maires et mairesses ont été élus ou réélus par acclamation.

Le gouvernement du Québec a lancé une vaste campagne publicitaire pour inciter la population à se lancer dans la course en vue de cette élection. On souhaitait pouvoir faire en sorte qu’aucun siège soit laissé vacant le soir du 2 novembre.

Lors de la dernière élection municipale générale au Québec, le 7 novembre 2021, 120 postes de maires et de conseillers étaient demeurés vides à la suite du scrutin.

La participation des femmes

Une partie de la promotion vise aussi à inciter les femmes à se présenter aux différents postes à pourvoir.

À titre informatif, en 2021, lors des élections générales municipales, on comptait 12 166 personnes s’étant inscrites. De ce total, seulement 4316 étaient des femmes, soit 35,5 % des candidatures.

Constituant la moitié de la population, les femmes sont encore sous-représentées au sein des conseils municipaux du Québec, se désole-t-on du côté des autorités. Elles doivent prendre part aux décisions municipales à titre d’élues.

On vise donc une augmentation du nombre de candidates et d’élues afin de s’assurer de la santé démocratique et la représentativité dans les conseils municipaux.

Durant la période de mise en candidature pour le prochain scrutin du 2 novembre, il était possible de suivre la progression des candidatures féminines. Le total était actualisé chaque jour de semaine. À la fin de la période des mises en candidatures, le 3 octobre à 16h30, l’indicateur affichait 3774 femmes sur les 10 552 citoyens inscrits, soit environ 35,7%.

170 partis politiques

Au chapitre des partis politiques, on ressent un certain dynamisme. Il n’y a pas moins de 170 partis politiques municipaux autorisés, apprend-on sur le site d’Élections Québec.

Pour la seule ville de Montréal, on compte dix formations politiques. Leur chef respectif tenteront de prendre le siège laissé vacant par le départ de la mairesse Valérie Plante, qui a annoncé son départ après deux mandats.

Elle avait été réélue le 7 novembre 2021 avec 52 % des voix, contre 38 % pour son adversaire Denis Coderre, ce qui correspond au double de l'écart qui les séparait lors de l’élection de 2017.

La lutte dans la métropole québécoise sera certainement l’une des plus suivies.

Faible taux de participation

Le faible du taux de participation des électeurs demeure préoccupant. Le directeur général des élections du Québec, Pierre Reid, avait constaté «avec déception» que ce taux était en baisse lors de l’élection du 7 novembre 2021, avec taux de 38,7 % voteurs.

C’était six points de pourcentage de moins que le taux de 2017, qui était de 44,8 %.

 

 

 

 
Claude Plante